dimanche retour maison

Le pont sur la Loire

On y passe on sait pas si c’est la dernière fois

D’habitude on prend par l’autre côté, par celui qui monte qui monte on croit qu’on part pour le ciel mais finalement on redescend assez vite après les grues la bouée flottant dans le ciel qui annonce le resto fast-food jaune et rouge – même si maintenant l’enseigne est verte on sait bien que c’est un leurre ils mettent toujours autant de viande arrachée aux pauvres bétails engraissés en enclos de 3×4 au fin fond du Texas ou de l’Amérique du Sud paix à leur âme.

Après on se retrouve à enjamber une rivière elle est moins large que le fleuve mais c’est là qu’on a appris à tenir un wishbone à l’automne des douze-treize ans quand on voulait faire comme les grands frères et être prête à sourire aux monos du club de voile qui l’été d’après ne manqueraient pas de nous regarder “ben dis donc ta sœur elle est bien plus pulpeuse que l’an dernier tu lui as donné quoi au petit dej cet hiver ?”

La route est maintenant large et droite, dans mon enfance adolescence elle sinuait dans la vallée à gauche les facs à droite quelques fermes encore maintenant des glissières un bois mal famé une aire de gens du voyage puis le garage Porsche les virages entre les zones commerciales et puis le ciel qui s’ouvre devant, let’s go west comme avant, hourra.


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