hier ils sont partis tourner autour de la mer

pas eu le temps de les voir partir, ce matin ils sont déjà loin

de nos nids douillets les suivre, en pensée trembler prier se réjouir, rêver.
dans moins de temps qu’il ne faudra au gel et aux oiseaux pour batailler entre les branches, à qui aura le dernier mot des bâtisseurs ou de la lente froideur qui fige les gestes, et ils s’en reviendront.

alors s’activer, pour réchauffer l’âme et les corps, pendant qu’autour de la mer, le long des rivages tout là-bas, au plus près du grand Sud, ils côtoieront albatros et vagues immenses.

chaque jour qui se lève, croire en leur retour, quand les jours rallongeront.
chaque soir se permettre, d’un coup d’œil fugace, regarder sans y paraître les cartes et l’horizon, pour ne pas porter poisse, ne pas craindre l’absence mais plutôt lui confier les espoirs et la hâte de les revoir, entiers, sourires, cheveux et barbes mêlé.es d’embruns, enfin.

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