écrire, partager – enseigner ?

aujourd’hui c’était atelier d’écriture à Carnac. Un bonheur d’échanges, de sourires et de regards en découverte, de soi, de l’autre, du monde. Magie.

B. : des choses se mettent en lien mais après tout est-ce nécessaire de comprendre, ou le process d’écriture n’apprend-il pas plutôt à orienter les pensées et recherches vers autre chose de plus important, ou détourner de ce qui doit rester caché ?

en bonus, un passage de « Leçons de solfège et de piano » – Pascal Quignard (Ed° Arléa) :

« Il est des choses qui blessent l’âme quand la mémoire les fait resurgir. Chaque fois qu’on y repense, c’est la gorge serrée. Quand on les dit, c’est pire encore, car elles engendrent peu à peu, si on cherche à les faire partager par ceux qui les écoutent, qui lèvent leur visage, qui tendent leur visage, qui attendent ce qu’on va dire, une peine ou, du moins, un embarras qui les redoublent. Elles font un peu trembler les lèvres. La voix se casse. J’arrête de parler. Mais alors je commence d’écrire. Car on peut écrire ce qu’on n’est plus du tout en état de dire. On peut écrire même quand on pleure. Ce qu’on ne peut pas faire en écrivant, quand on est en train d’écrire, c’est chanter. »


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