première Fête de Mères sans Maman

Laisse venir les larmes ne retiens pas la peine redis-toi que ça a été que grâce à elle tu es là que sans elle tu ne serais pas que sans elle tu vas réussir quand même. À tenir debout à sourire devant à gagner malgré les mirages et les cahots du chemin la douce lumière de l’horizon qui te sourit entre les averses. Oui même si elle n’est plus là au bout de tes doigts dans la chaleur de vos regards elle sera toujours là en toi dans tes veines ton cœur qui bat qui fait le bien l’amour qui pulse et ne retient rien de mauvais que du bon que du beau que du vrai tout ce qui fera le monde de demain est en toi grâce à elle.

Revenir aux mots aux rêves aux écritures du petit matin :

23.12.2020 – Réveil sur un rêve émouvant, fille et mère enlacées dans un lit défait, on a vieilli sommes fatiguées, elle très brune la peau mate, un T-shirt rouge qui dévoile son ventre mou et ses jambes sans vie, un sexe encore bien dissimulé sous une toison épaisse à peine clairsemée. L’amour diffuse entre elle et moi, je la redresse pour un câlin bien calée dans les oreillers, nous tournons la tête vers le miroir qui borde le lit avant la fenêtre grande ouverte sur un matin d’été, je lui souris de toute mon âme, elle pleure, je lui dis le bonheur que j’ai eu de vivre avec elle, elle me regarde dans le reflet, son nez saigne, elle sourit entre l’auréole rouge et une larme nacrée.

et aujourd’hui 26.05.2024 : Première fois que je ne me dirai pas comment va-t-elle ce matin ? qui sera le premier de nous cinq ? Papa mes frères ou moi ? à lui tendre les bras le cœur les lèvres pour lui dire notre amour notre tendresse notre désir de la voir heureuse fière de nous attentive toujours détendue enfin après nous avoir tant donné depuis ce jour de fin octobre 1961 où elle a mis au monde le premier souffle de cette belle fratrie les balbutiements de notre chouette famille. Depuis ce jour ce fut Papa bien sûr. Mais tout à l’heure ce sera Papa tout seul, personne à ses côtés plus de joues de cheveux de visage à embrasser plus de corps à étreindre pauvre Papa vaillant comme depuis plus de soixante ans Papa vainqueur des réticences des empêchements d’être heureux des obstacles et toujours bienveillant joyeux si courageux…


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