Ruines

À la première photo (les souches la meule le puits, tout ça abandonné aux herbes folles), on croit apercevoir une bâtisse de planches noircies par le temps. Son ombre fugitive a disparu au son de l’obturateur.

Plus loin, la maison tient encore debout malgré les lézardes et les trous béants entre les tuiles mal soutenues par une volige en triste état.

Le faîtage lui-même envahi par le lierre laisse deviner, sur la face inaccessible de la vieille demeure, l’envahissement inexorable de la végétation à travers poutres et madriers de la charpente. Un frêne (ou un sorbier ?) tend déjà ses ramures d’une dizaine de mètres vers le ciel à travers les tuiles éclatées. Sur le côté, rythmant patiemment les secondes et les jours de leur léger bruissement, les peupliers, généreux hôtes de guis bien dodus, attendent une improbable rénovation, la vie qui reviendrait dans cette ferme délaissée.

Mon cœur pareil.


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