équinoxe, voyages etc.

depuis un 21 septembre, en d’autres lieux, d’autres temps

Je m’occupe plus de rien Comme si le canapé était ma maison Je regarde la journée et les gens passer je serre les mâchoires quand un sanglot monte J’arrache une à une les petites étoiles Ces sortes de boussoles là-haut mes espoirs

Le pays où je vais n’aura pas de cap pas de péninsule seulement une grande plage et quelques rivières. Quand je serai là-bas je pourrai pleurer rire et raconter tout le monde s’en foutra du beau ou du laid de ce qui se fait ou pas de quand on déjeune si on dîne ou dort si on fait l’amour si on se tait ou pas

Quand je serai crevé·e mort·e et enterré·e, les arbres les ruisseaux les oiseaux aussi viendront par milliers recouvrir la terre emporter les peines chanter les rengaines du temps où j’étais dans mon canapé à regarder l’été partir en fumée à sentir l’automne doucement arriver

Au travers des vitres dans un rai de lumière je croyais encore au matin qui vient.


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