prépa d’équinoxe, regard dans le rétro

21.09.2024 – Pas très envie de ranger pas d’énergie pour écrire pas trop non plus pour bosser l’air est frais un brin humide c’est la fin de l’été on plie les chaises on range le jardin on prépare l’avenir qui s’appelle hiver. Voilà. Chercher scroller retrouver retravailler préparer une publi pour demain équinoxe d’automne j’arrive avec mes valises mes notes et mes tâtonnements d’il y a cinq ans, déjà.

« 23 septembre 2019 – Amazonia, primo romancières – Au réveil, multiples idées de phrases, histoires, à écrire ou à dire, oubliées ou ravalées ; toutes les méandres de mon fleuve interne me paraissent ce matin des flots tumultueux, un peu nauséabonds d’avoir été trop longtemps ignorés, délaissés, tus. Allumant mon iphone, au détour du surf matinal, voilà qui éclaire mon ressassement interne :

« Les habitants de Tauary, petit village au coeur de la forêt amazonienne, nous emmènent écouter les sons de leur quotidien tout au long d’une journée. De l’aube en forêt à une balade en pirogue, de l’orage à la nuit, des jeux dans le fleuve à la chasse au crocodile… À moi de jouer au son des aras, toucans et autres habitants de la magnifique forêt amazonienne. »

Les primo romanciers de la rentrée littéraire

“Avant que j’oublie”, d’Anne Pauly : un premier roman qui tourbillonne comme de la poésie […] un premier roman à l’écriture agile et humoristique dans laquelle “la magie de l’ordinaire” prend sa place. Son nom figure déjà sur les listes prestigieuses du Goncourt, du Femina et du prix Wepler.

Le Bal des folles”, de Victoria Mas : “… évoquer des femmes qui se battent contre la société » –  Elle s’est essayée au théâtre, à la production, a été lectrice de manuscrit puis traductrice avant de tout abandonner pour l’écriture. Son premier roman inscrit la condition des femmes au XIXe siècle au cœur de l’hôpital La Salpêtrière. Cette œuvre féministe a reçu le prix Stanislas et est en lice pour le prix Renaudot.

Dès avant ce premier livre construit au cordeau, Victoria Mas avait connu un besoin d’écrire qui remonte à l’enfance, et des textes empilés dans les tiroirs pendant douze ans : J’ai 31 ans aujourd’hui, mais j’ai longtemps envoyé des manuscrits, et reçu des lettres de refus, comme on fait son apprentissage. J’écrivais, p… »

Allez hop, enfants à l’école et podcast d’Arte Radio entre les oreilles, me voilà. Les sons d’un autre monde, l’éveil puis la lente et ardente coulée des heures entre les hévéas et le fleuve, les rires les chansons les sifflements des enfants, les bruits mats de la pirogue, d’un pêcheur ou de pas et de machette taillant le chemin entre lianes et fougères… L’esprit de la forêt m’accompagne. Mes pensées vont à l’écrivaine qui sommeille en moi, ensevelie sous les amoncellements de tâches quotidiennes, les pensées en arborescence et la lourdeur des contingences matérielles ou spirituelles. Je n’arrive pas à m’y mettre, faire le plan les descriptifs des personnages lieux époques, en plus de ne pas m’égarer en moult chemins de traverse qui font mon bonheur éphémère d’élément de cette nature si disparate, féconde et manipulatrice de pensée, mais me fourvoient en d’improbables digressions…

Puisque l’époque est au rangement, remise à plat et atermoiements de mille espèces pour ne pas se lancer dans la grande aventure du changement – cf. les multiples manifestations, créations de collectif, pétitions etc. au sujet du climat/de la condition féminine/des ventes d’armes/de la lutte des classes/etc… – j’y ajoute mon humble statut d’auteure en devenir si ça n’ennuie personne – en fait tout le monde s’en fout, sauf peut-être celles-eux qui croient en moi.

Basta, un plan on t’a dit. »


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