Balade au village, bonjour à Ste Anne dans l’église où elle a été baptisée, où elle a honoré le départ de ses parents, grand-mère, oncle et tante, petite sœur.
Regards entre le clocher et la maison où elle est née. Pensées dans le chemin étroit qui serpente entre les murs des jardins clos, les arbres disparus de mon enfance, de la sienne. 85 ans ça fait combien de jours ? 31047 dit le convertisseur. Quand même…
La mer toujours
Le soleil dessus – ou pas
Les années les marées
mon cœur mes espoirs mes doutes
tout ça défile
Et les remous au creux des rochers
Plus un seul voilier
Pour l’heure les moteurs et leurs sillages bruyants
Mais un kayak
Et les maisons fermées
Le froid légèrement vif de l’hiver qui se retire déjà
Les jonquilles les mimosas
Tout le monde est là pour honorer
Ce trente janvier si triste en moi
Il manque les rires et une chanson,
Théodore Botrel fredonné
entre deux ave et un pater noster
Un Kaddish pour Maman, Mamie Louisette et Grand-mère Maria
Amen
Ça aurait été une belle journée pour t’emmener en mer une dernière fois. J’aurais aimé que Papa soit là, maintenant
De la rive d’en face, pas à la bonne place, je regarde celle où sont nées tes mère et grand-mère, peut-être même d’autres mères encore avant, de cette longue lignée d’utérus et de mains qui m’ont transmis bravoure et regard vers l’horizon.
À quoi cela sert-il d’avoir le cœur entre village et mers lointaines ? À qui dire à présent l’espoir et les chimères ?
Mal au dos peine en vrac, tristesse plein mon havresac, « dans les bottes des montagnes de questions », je regarde sur le rivage l’écume de nos vies.
Laisser un commentaire