Nuit noire, perles de regrets

Je ferai de nos souvenirs des perles accrochées au vent des regrets
Ils tinteront léger dans l’air qui fut si doux
Ils briseront le gris des rancœurs monotones
J’y attacherai espoirs d’envol et gaietés de printemps
Les visages aimés reviendront bercer cette tendresse déçue ces langueurs lancinantes
Leurs voix leurs rires au firmament diront la fin des larmes la défaite des remords 
d’un grand éclat de joie iront vers l’horizon chasser cette tristesse 
mes doutes cette blessure

Demain bientôt l’été les fêtes bientôt parfois l’arc-en-ciel de mes pensées enfin tranquilles
demain après ces jours si lents de ressassements de tentatives d’apercevoir dans le crépuscule une lueur d’aurore pâle
Se tromper essayer encore se tromper pire lâcher l’affaire
Beckett a refusé son prix Nobel l’année de ma naissance
Je mets un pas puis l’autre dans les traces de ses échecs dans le chemin de son succès 
mieux tomber mieux tenter regarder loin sentir plus près
croire qu’un ailleurs existe où tout nous sourirait - c’était demain si on l’avait voulu, ce sera jamais et c’est tant pis.